mercredi 14 avril 2010

Communiqué : 50e anniversaire des Indépendances : "Novation" s'invite au débat

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Communiqué



50e anniversaire des Indépendances

« Novation » s’invite au débat




« Novation Franco-Africaine » s’est fait connaître grâce au Colloque organisé avec les Éditions L'Harmattan, et grâce à l’émission « Toutes les France » du 25 janvier 2010, diffusée sur France Ô.

Concernant les Indépendances en Afrique ex-française, les derniers livres de « Novation » mettent en lumière une chronologie nulle part signalée en regard des principes démocratiques français.

L’approche officielle des « Indépendances » constitue d’ailleurs un « joyeux » raccourci.

À notre humble connaissance, les « Indépendances » de 1960 ne furent pas accordées par un État colonialiste, mais par une République gouvernée par un « Libérateur historique » : De Gaulle.

Sa nouvelle Constitution fut favorablement accueillie à la quasi-unanimité en 1958. Elle proposait une réflexion conjointe entre citoyens désignés égaux sur deux continents, celui de la métropole et l’Afrique.

Ceux qui allèguent, cinquante ans plus tard, que des luttes meurtrières en Afrique noire française pour s'extirper des conditions de l'esclavagisme furent le point de départ des indépendances de 1960 font « totale » fausse route.

Le Cameroun se battit pour son indépendance : c'est l'exception en Afrique noire. Cet État, ex-colonie allemande, était administré par la France et la Grande-Bretagne, avec un mandat de l’ONU : le Cameroun n'était pas une colonie française.

Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes… Droit à l'indépendance politique sont tous les deux indiscutables. « Novation » revendique l'aspiration des Africains à plus de droits, ainsi qu’à la stabilité des États démocratiques. « Novation » reconnaît leurs luttes pour l’affirmation politique et l’obtention de leurs droits avant, comme surtout, après ces « Indépendances ».

Car effectivement, les véritables luttes, assassinats politiques et guerres ont sérieusement commencé en Afrique noire ex-françaises après ces « Indépendances » !

« Novation » déplore, à ce titre, que l'histoire française officielle, celle qui est enseignée dans les établissements français, celle de la Françafrique cache aux yeux du public un maquillage constitutionnel « fulgurant » !!!

Nous parlons ici du droit soustrait aux populations noires africaines du choix de leur sort par les référendums locaux prévus.

Ces référendums devaient constituer en 1960 la démarche légale de validation des « Indépendances », aujourd’hui socle de néocolonialisme et de paupérisation.

Le point de départ des « Indépendances » en Afrique noire fut en effet la subtilisation du droit démocratique d'États constitués : le droit au référendum. Cela fut possible par une quadruple violation de la Constitution française (Loi 60-525, mai-juin 1960).

Soyons clairs : l'accession aux « Indépendances » fut avalisée sans consultation des populations noires africaines. L’histoire officielle vit sur cette imposture depuis 50 ans. Elle ne passera pas le siècle !!! Impossible !

Dans ce contexte historique « redressé », comment des défenseurs de la liberté, des professeurs d'université et d'écoles, des journalistes pourraient-ils encore souscrire à une version bancale de l'histoire ? S'aveugler sur le sens de cet épisode, en appuyant une thèse qui maquille une quadruple violation de la Constitution française ? C’est pourtant ce qu’ils font encore, sous vos yeux !

Rappelons que légalement les chefs d'États africains seraient dès demain en droit de demander un réexamen par une commission d'experts en droit ou auprès d'une commission d'État l'exacte marge de manoeuvre face à une telle situation.

Ce 50e anniversaire peut-il initier quelque chose de neuf ?

L'enjeu : envisager une remise en place des consultations populaires escamotées pour que chaque État valide ou invalide une situation politique qu'on lui a imposée, contrairement au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !

L'idée paraît folle, mais derrière l’animation de ce débat, ce serait au minimum l'occasion pour l'Afrique ex-française d'affirmer ses droits légitimes vis-à-vis de l'ex-métropole et de faire entendre sa voix pour l'avenir des siens. Y compris dans le contexte actuel.

Français et Africains ont à y gagner pour clarifier l'avenir de leurs relations !

C'est une occasion pour secouer le sommeil d'un demi-siècle, ainsi que l'injustifiable renonciation à des droits légitimes ! La démocratie puisse-t-elle parler.


Fait à Paris, Abidjan, Yaoundé, Düsseldorf,
le 14 avril 2010

Le Club Novation Franco-Africaine (CNFA)

Contact / Information : .cnfa1
@yahoo.fr




À CONSULTER : OUVRAGES RÉCENTS de « Novation »

DÉCOLONISATION DE L'AFRIQUE EX-FRANÇAISE
Enjeux pour l'Afrique et la France d'aujourd'hui

Coordonné par Alexandre Gerbi

LE DÉBAT SUR FRANCE Ô


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