mercredi 9 octobre 2019

Manifeste du Club Novation Franco-Africaine


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Manifeste
du
Club Novation Franco-Africaine


constellation d’individus et de facettes libres

Tristan Tzara



Intention générale


Le Club Novation Franco-Africaine est ouvert à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui souscrivent aux principes énoncés dans le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine.

Le Club Novation Franco-Africaine, en mettant en lumière l’histoire occultée franco-africaine, en dissipant les mensonges, veut mettre en place les conditions d’une nouvelle fraternité, afin qu’une politique franco-africaine novatrice devienne enfin possible.


Principes généraux


Depuis près de cinquante ans, l’histoire franco-africaine est lue à travers un prisme déformant.

L’histoire officielle, érigée en véritable « idéologie de la Ve République », affirme que la France fut contrainte, malgré elle, de se retirer d’Afrique, sous la pression des peuples et de leurs leaders avides d’indépendance.

Or nous voyons les choses de façon sensiblement différente.

* * *

Après la Seconde Guerre mondiale, la majorité des leaders d’Afrique subsaharienne ne réclamaient pas l’indépendance, mais l’égalité politique.

Par ce biais, Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny, Léon M’Ba et bien d’autres leaders politiques africains entendaient consolider l’ensemble franco-africain et la République française, « une et indivisible ».

Leur donner satisfaction aurait provoqué une métamorphose du peuple français. Le Parlement s’en serait trouvé fortement marqué, tout comme le gouvernement.

Une telle révolution aurait mis un terme au colonialisme. Car si les territoires ou les États africains et la France s’étaient unis dans un cadre strictement démocratique, le colonialisme aurait certainement été, de ce fait, aboli. Par le jeu de la démocratie, l’exploitation des peuples d’outre-mer n’aurait pu perdurer. Les dirigeants français – européens ou africains –, dorénavant suspendus à la sanction des urnes des citoyens d’Afrique autant qu’à celle des métropolitains, auraient été contraints de traiter l’ensemble du peuple français, y compris au sud de la Méditerranée, avec dignité. Il eût fallu en effet procéder à la redistribution équitable de l’impôt, sous la forme de tous les services publics qui contribuent au développement efficace d’une nation : école gratuite, sécurité sociale, infrastructures, etc.

Au tournant des années 1950, refusant de satisfaire la revendication d’égalité des populations et des hommes politiques africains, refusant, surtout, les conséquences impliquées par ce choix, la majorité de la classe politique métropolitaine, de droite comme de gauche, se résolut à procéder à la « décolonisation ». Selon un plan mûrement réfléchi, que le général de Gaulle se chargea d’exécuter.

C’est ainsi que la Métropole choisit de se séparer de ses anciennes colonies, en démembrant la « plus grande France », afin d’esquiver, selon les termes de l’époque, la « bougnoulisation » – comprendre le métissage de la nation et du peuple français, du Parlement et du gouvernement français. Mais aussi pour rendre possible la perpétuation du système colonialiste, que la démocratie dans la République eût interdit.

Ce choix, le général de Gaulle et ses alliés métropolitains de droite comme de gauche, encouragés voire appuyés par des puissances étrangères (notamment les États-Unis et l’Union Soviétique), l’imposèrent à des leaders politiques et des populations africaines souvent réticentes voire radicalement hostiles à l’indépendance. Car à l’époque, l’histoire avait tissé des liens profonds et intenses entre beaucoup d’Africains et la France, des bancs de l’école aux champs de bataille, comme l’a rappelé au grand public le film Indigènes de Rachid Bouchareb.


* * *

Ayant réussi à séparer la France et l’Afrique, connaissant la force des sentiments francophiles et républicains en terre africaine, les dirigeants métropolitains, de droite comme de gauche, durent prévenir tout risque de retour à une dangereuse revendication d’unité franco-africaine dans la République et la démocratie.

C’est dans ce but que fut mise en place une idéologie complexe qui refoula tout un pan de l’histoire et de la sensibilité franco-africaine.

En Afrique comme en France, quoique diversement, tout fut mis en œuvre pour que les peuples oublient leur histoire commune et leur fraternité par delà les races, les cultures et les religions.

Les belles signares, le roi Makoko, Pierre Savorgnan de Brazza et le grand Esprit Nkoué Mbali, Faidherbe et Schœlcher, Blaise Diagne, Robert Delavignette, Gaston Monnerville, Lamine Guèye, les tirailleurs sénégalais, mais aussi Toussaint Louverture et le général Dumas… Autant de noms qui disparurent des mémoires, ou furent désormais présentés de façon partielle et partiale, au service de l’idéologie de la séparation.


* * *

La vision tronquée de l’histoire qui prédomine encore aujourd’hui entrave gravement et pollue les relations franco-africaines. Rien de sain ne peut se construire sur un mensonge, sur des non-dits, sur des sensibilités et des identités refoulées. Les crises identitaires, plus généralement les crises de système en France sont le pendant des crises politiques et sociales qui déchirent l’Afrique depuis des décennies.

C’est avec à l’esprit l’idée que les différents peuples qui composent aujourd’hui l’Afrique francophone, la France métropolitaine et de les DOM TOM, furent un jour un seul grand peuple en voie de fusion – fusion balbutiante selon les uns, commencements exemplaires selon les autres – que le Club Novation Franco-Africaine entend rappeler aux jeunes générations, en Afrique et en France, ce monde fraternel renié.

* * *

Le Club Novation Franco-Africaine ne se bornera pas à mettre au jour les vestiges d’un monde abîmé.

Il entend aussi, fort des leçons du passé appréhendées avec un nouveau regard, trouver dans un rapprochement fraternel et constructif entre la France et l’Afrique les clefs pour le monde de demain. Ces retrouvailles sont plus que jamais d’actualité, comme l’a démontré la campagne présidentielle 2007 en France, comme le démontrent les préoccupations sécuritaires de nos autorités, comme le réclament beaucoup d’intellectuels africains. Comme de plus en plus d’hommes l’espèrent et le croient, en Afrique aussi bien qu’en France.

Car nos pays et le monde endurent un malaise, fruit des non-dits et des travestissements d’un système mondial trop sûr de lui et trop sûr de nos silences. Convaincu que l’esprit de la France « éternelle » est celui de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité entre tous les hommes, de la démocratie dans la République laïque et sociale, que le monde meurt d’obscurantisme et d’égoïsme de nos jours encore, le Club Novation Franco-Africaine espère contribuer, à travers cent bouches et mille cœurs, à faire renaître une grande idée de la France, qui est nécessairement, aussi, africaine ; et, corrélativement, une grande idée de l’Afrique, qui est, nécessairement, aussi, française. Pour construire la nouvelle Afrique et la nouvelle France.


Moyens d’action
Ancré dans le réel, le Club Novation Franco-Africaine se voue aussi à l’action.

Le Club Novation Franco-Africaine s’emploiera à favoriser l’émergence et la diffusion de tout ouvrage ou de tout document audiovisuel susceptible de mettre à nu ce que nous avons appelé l’idéologie de la Ve République, afin de restituer, en particulier aux jeunes générations, l’histoire commune dans sa complexité et sa fraternité trop oubliées.

Le Club Novation Franco-Africaine mettra tout en œuvre afin qu’à l’avenir, les axes historiographiques fondamentaux exposés dans le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine soient, le plus rapidement possible, pris en compte dans l’élaboration des programmes scolaires.

Le Club Novation Franco-Africaine s’attèlera à la préparation d’un Symposium franco-africain qui, dès la première année, visera à définir un programme au service d’une vision vertueuse et stratégique des relations franco-africaines. Ce programme sera soumis aux instances dirigeantes des pays concernés.

Le Club Novation Franco-Africaine diffusera systématiquement les résultats de ses travaux en direction des médias et des associations.

Le Club Novation Franco-Africaine ira aussi, notamment, à la rencontre des femmes et des hommes politiques français et africains, de droite comme de gauche, pour les questionner sur ce pan historique et politique qu’il met au jour : l’histoire occultée de la décolonisation franco-africaine et ses inavouables non-dits. Afin de les interroger, à cette aune, sur les propositions qui sont les leurs aujourd’hui, en matière de réflexion et d’action franco ou euro-africaines.


Objectifs

Que l’Afrique et la France renouent l’une avec l’autre, dans un rapport de fraternité, c’est-à-dire d’estime réciproque et de respect de l’autre dans son originalité et ses spécificités, sans être aveugles à leur profonde et commune identité, forgée par l’histoire et enracinée dans l’humain.

Fort de cette conviction, loin des rancœurs mais sans amnésie, conscient que tout crime, tout crime raciste en particulier, nous renvoie avant tout à nos faiblesses d’homme, le passé doit redevenir source de leçons pour mieux agir, non un prétexte pour commettre de nouveaux crimes.

Persuadé par-dessus tout, dans le sillage d’Alioune Diop, que l’homme de demain sera un homme moderne, un honnête homme debout face à tous les esclavages et à toutes les superstitions, ouvert à l’Autre et au monde, fier de ses racines sans y être empêtré, le Club Novation Franco-Africaine entend œuvrer pour qu’une nouvelle politique franco-africaine devienne réalité, dans la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité. Fidèle au souvenir de la sublime Nuit du 4 août 1789, qui surgit sous les cieux de France, mais s’adressait dans la joie à tous les hommes de l’univers.


Fait à Paris, Bordeaux et Düsseldorf,
octobre 2007 - novembre 2019


Zohra Benguerrah
Sophie de Clauzade
Mauricio Garay
Claude Garrier
Alexandre Gerbi
Hamid Gouraï
Magloire Kede Onana
Philippe Martineau
Samuel Mbajum
Simon Mougnol
Will Mael Nyamat
Charles Pépiot
Hilaire Sikounmo
Raphaël Tribeca
Dominique Oriata Tron

Agnès Ullrich
René Zanni

Contact / Information : .cnfa1
@yahoo.fr

vendredi 21 avril 2017

Premier Bilan de la démarche du CNFA auprès des candidats à la présidentielle 2017




A quarante-huit heure du premier tour de l'élection présidentielle 2017 en France, le Club Novation Franco-Africaine (CNFA) livre à ses sympathisants un premier bilan de son action auprès des candidats.

Comme en 2012, bien peu de candidats ont répondu à notre démarche.

La plupart des candidats de la présidentielle 2017 se sont bornés à nous adresser un accusé de réception sous forme de courriel type.

Les deux seuls échanges qui sont sortis de ce cadre strictement formel, sont ceux que nous avons eus avec les équipes de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et de Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière). Encore ces deux échanges n'ont pas été très loin. En effet, notre principale demande, à savoir l'approbation par les candidats de nos positions exprimées dans le Manifeste, n'a été satisfaite ni par Nicolas Dupont-Aignan, ni par Nathalie Arthaud, ni bien entendu pas aucun des autres candidats.

Il est tout de même à noter que plusieurs candidats font figurer l'Afrique en bonne place dans leur programme, ce qui est nouveau. Ces candidats sont : Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau, Jean Lassalle et Jacques Cheminade.

Au demeurant, aucun candidat n'ayant souscrit à notre Manifeste, le Club Novation Franco-Africaine ne soutient par conséquent aucun(e) candidat(e) et n'invite à voter pour aucun(e) d'entre eux.

Le Club Novation Franco-Africaine, 
le 21 avril 2017

dimanche 12 mars 2017

Le CNFA va à la rencontre des candidat(e)s à l'élection présidentielle 2017




Comme en 2012, le Club Novation Franco-Africaine (CNFA) a décidé d'aller à la rencontre des candidats à l'élection présidentielle française, afin de soumettre à leur approbation le Manifeste du CNFA.

Notre objectif : que les candidat(e)s s'engagent, en cas de victoire, à promouvoir un aggiornamento historiographique sur la décolonisation franco-africaine, chapitre essentiel et fondateur de l'époque contemporaine.

Le CNFA soutiendra tout(e) candidat(e) qui s'engagera à contribuer à cet indispensable travail de mémoire.

Voici la lettre adressée aux candidats. Au cours des prochaines semaines, nous tiendrons informés les lecteurs du blog CNFA de la suite donnée, par les candidat(e)s, à notre démarche.



Le 7 mars 2017

Madame, Monsieur,

Le Club Novation Franco-Africaine (CNFA) a été créé en 2008 par des écrivains africains, français et franco-africains.

A l'époque, la crise de l'intégration sévissait déjà en France depuis de nombreuses années et nous avions alors indiqué l'une des grandes clefs du remède. Malheureusement, nous n'avons pas été écoutés, et la situation s'est dangereusement aggravée depuis.

A l’occasion de l’élection présidentielle 2012, nous avions déjà contacté les candidats. Nous avons décidé de réitérer cette opération dans la perspective de l’élection présidentielle 2017.

Le CNFA soutiendra officiellement tout candidat qui s’engagera, s'il est élu, à contribuer à dire la vérité sur l'Histoire de la décolonisation franco-africaine, afin de restaurer la concorde nationale grandement mise à mal, dans l'intérêt de la France, de l'Afrique et des relations franco-africaines, au bénéfice du développement et de la démocratie.

Les noms des candidats soutenus par le CNFA figureront sur la page du site du Club.

C’est pour vous convaincre du bien-fondé de notre démarche que nous prenons l’initiative de vous adresser ici également notre Manifeste.

Bien entendu, une délégation du Club Novation Franco-Africaine se tient à votre disposition pour vous rencontrer, quand il vous plaira, au cours des deux mois qui nous séparent du premier tour de l'élection présidentielle.

Dans l'attente de votre réponse, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos plus sincères et cordiales salutations,

Sophie de Clauzade
pour le Club Novation Franco-Africaine



Le Club Novation Franco-Africaine (CNFA), créé en 2008 par Claude Garrier, Alexandre Gerbi, Magloire Kede-Onana, Samuel Mbajum, Simon Mougnol et Raphaël Tribeca, compte aujourd'hui une vingtaine de membres réunis autour du Manifeste du Club.
Le Club Novation Franco-Africaine, en mettant en lumière l’Histoire franco-africaine, en disant la vérité sur la décolonisation, veut promouvoir les conditions d’une nouvelle fraternité en dissipant les rancœurs et les haines, afin qu’une politique franco-africaine novatrice devienne enfin possible. Le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine expose cet objectif et les moyens pour y parvenir.

mercredi 4 février 2015

Manifeste du Club Novation Franco-Africaine


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Manifeste
du
Club Novation Franco-Africaine


constellation d’individus et de facettes libres

Tristan Tzara



Intention générale


Le Club Novation Franco-Africaine est ouvert à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui souscrivent aux principes énoncés dans le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine.

Le Club Novation Franco-Africaine, en mettant en lumière l’histoire occultée franco-africaine, en dissipant les mensonges, veut mettre en place les conditions d’une nouvelle fraternité, afin qu’une politique franco-africaine novatrice devienne enfin possible.


Principes généraux


Depuis près de cinquante ans, l’histoire franco-africaine est lue à travers un prisme déformant.

L’histoire officielle, érigée en véritable « idéologie de la Ve République », affirme que la France fut contrainte, malgré elle, de se retirer d’Afrique, sous la pression des peuples et de leurs leaders avides d’indépendance.

Or nous voyons les choses de façon sensiblement différente.

* * *

Après la Seconde Guerre mondiale, la majorité des leaders d’Afrique subsaharienne ne réclamaient pas l’indépendance, mais l’égalité politique.

Par ce biais, Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny, Léon M’Ba et bien d’autres leaders politiques africains entendaient consolider l’ensemble franco-africain et la République française, « une et indivisible ».

Leur donner satisfaction aurait provoqué une métamorphose du peuple français. Le Parlement s’en serait trouvé fortement marqué, tout comme le gouvernement.

Une telle révolution aurait mis un terme au colonialisme. Car si les territoires ou les États africains et la France s’étaient unis dans un cadre strictement démocratique, le colonialisme aurait certainement été, de ce fait, aboli. Par le jeu de la démocratie, l’exploitation des peuples d’outre-mer n’aurait pu perdurer. Les dirigeants français – européens ou africains –, dorénavant suspendus à la sanction des urnes des citoyens d’Afrique autant qu’à celle des métropolitains, auraient été contraints de traiter l’ensemble du peuple français, y compris au sud de la Méditerranée, avec dignité. Il eût fallu en effet procéder à la redistribution équitable de l’impôt, sous la forme de tous les services publics qui contribuent au développement efficace d’une nation : école gratuite, sécurité sociale, infrastructures, etc.

Au tournant des années 1950, refusant de satisfaire la revendication d’égalité des populations et des hommes politiques africains, refusant, surtout, les conséquences impliquées par ce choix, la majorité de la classe politique métropolitaine, de droite comme de gauche, se résolut à procéder à la « décolonisation ». Selon un plan mûrement réfléchi, que le général de Gaulle se chargea d’exécuter.

C’est ainsi que la Métropole choisit de se séparer de ses anciennes colonies, en démembrant la « plus grande France », afin d’esquiver, selon les termes de l’époque, la « bougnoulisation » – comprendre le métissage de la nation et du peuple français, du Parlement et du gouvernement français. Mais aussi pour rendre possible la perpétuation du système colonialiste, que la démocratie dans la République eût interdit.

Ce choix, le général de Gaulle et ses alliés métropolitains de droite comme de gauche, encouragés voire appuyés par des puissances étrangères (notamment les États-Unis et l’Union Soviétique), l’imposèrent à des leaders politiques et des populations africaines souvent réticentes voire radicalement hostiles à l’indépendance. Car à l’époque, l’histoire avait tissé des liens profonds et intenses entre beaucoup d’Africains et la France, des bancs de l’école aux champs de bataille, comme l’a rappelé au grand public le film Indigènes de Rachid Bouchareb.


* * *

Ayant réussi à séparer la France et l’Afrique, connaissant la force des sentiments francophiles et républicains en terre africaine, les dirigeants métropolitains, de droite comme de gauche, durent prévenir tout risque de retour à une dangereuse revendication d’unité franco-africaine dans la République et la démocratie.

C’est dans ce but que fut mise en place une idéologie complexe qui refoula tout un pan de l’histoire et de la sensibilité franco-africaine.

En Afrique comme en France, quoique diversement, tout fut mis en œuvre pour que les peuples oublient leur histoire commune et leur fraternité par delà les races, les cultures et les religions.

Les belles signares, le roi Makoko, Pierre Savorgnan de Brazza et le grand Esprit Nkoué Mbali, Faidherbe et Schœlcher, Blaise Diagne, Robert Delavignette, Gaston Monnerville, Lamine Guèye, les tirailleurs sénégalais, mais aussi Toussaint Louverture et le général Dumas… Autant de noms qui disparurent des mémoires, ou furent désormais présentés de façon partielle et partiale, au service de l’idéologie de la séparation.


* * *

La vision tronquée de l’histoire qui prédomine encore aujourd’hui entrave gravement et pollue les relations franco-africaines. Rien de sain ne peut se construire sur un mensonge, sur des non-dits, sur des sensibilités et des identités refoulées. Les crises identitaires, plus généralement les crises de système en France sont le pendant des crises politiques et sociales qui déchirent l’Afrique depuis des décennies.

C’est avec à l’esprit l’idée que les différents peuples qui composent aujourd’hui l’Afrique francophone, la France métropolitaine et de les DOM TOM, furent un jour un seul grand peuple en voie de fusion – fusion balbutiante selon les uns, commencements exemplaires selon les autres – que le Club Novation Franco-Africaine entend rappeler aux jeunes générations, en Afrique et en France, ce monde fraternel renié.

* * *

Le Club Novation Franco-Africaine ne se bornera pas à mettre au jour les vestiges d’un monde abîmé.

Il entend aussi, fort des leçons du passé appréhendées avec un nouveau regard, trouver dans un rapprochement fraternel et constructif entre la France et l’Afrique les clefs pour le monde de demain. Ces retrouvailles sont plus que jamais d’actualité, comme l’a démontré la campagne présidentielle 2007 en France, comme le démontrent les préoccupations sécuritaires de nos autorités, comme le réclament beaucoup d’intellectuels africains. Comme de plus en plus d’hommes l’espèrent et le croient, en Afrique aussi bien qu’en France.

Car nos pays et le monde endurent un malaise, fruit des non-dits et des travestissements d’un système mondial trop sûr de lui et trop sûr de nos silences. Convaincu que l’esprit de la France « éternelle » est celui de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité entre tous les hommes, de la démocratie dans la République laïque et sociale, que le monde meurt d’obscurantisme et d’égoïsme de nos jours encore, le Club Novation Franco-Africaine espère contribuer, à travers cent bouches et mille cœurs, à faire renaître une grande idée de la France, qui est nécessairement, aussi, africaine ; et, corrélativement, une grande idée de l’Afrique, qui est, nécessairement, aussi, française. Pour construire la nouvelle Afrique et la nouvelle France.


Moyens d’action
Ancré dans le réel, le Club Novation Franco-Africaine se voue aussi à l’action.

Le Club Novation Franco-Africaine s’emploiera à favoriser l’émergence et la diffusion de tout ouvrage ou de tout document audiovisuel susceptible de mettre à nu ce que nous avons appelé l’idéologie de la Ve République, afin de restituer, en particulier aux jeunes générations, l’histoire commune dans sa complexité et sa fraternité trop oubliées.

Le Club Novation Franco-Africaine mettra tout en œuvre afin qu’à l’avenir, les axes historiographiques fondamentaux exposés dans le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine soient, le plus rapidement possible, pris en compte dans l’élaboration des programmes scolaires.

Le Club Novation Franco-Africaine s’attèlera à la préparation d’un Symposium franco-africain qui, dès la première année, visera à définir un programme au service d’une vision vertueuse et stratégique des relations franco-africaines. Ce programme sera soumis aux instances dirigeantes des pays concernés.

Le Club Novation Franco-Africaine diffusera systématiquement les résultats de ses travaux en direction des médias et des associations.

Le Club Novation Franco-Africaine ira aussi, notamment, à la rencontre des femmes et des hommes politiques français et africains, de droite comme de gauche, pour les questionner sur ce pan historique et politique qu’il met au jour : l’histoire occultée de la décolonisation franco-africaine et ses inavouables non-dits. Afin de les interroger, à cette aune, sur les propositions qui sont les leurs aujourd’hui, en matière de réflexion et d’action franco ou euro-africaines.


Objectifs

Que l’Afrique et la France renouent l’une avec l’autre, dans un rapport de fraternité, c’est-à-dire d’estime réciproque et de respect de l’autre dans son originalité et ses spécificités, sans être aveugles à leur profonde et commune identité, forgée par l’histoire et enracinée dans l’humain.

Fort de cette conviction, loin des rancœurs mais sans amnésie, conscient que tout crime, tout crime raciste en particulier, nous renvoie avant tout à nos faiblesses d’homme, le passé doit redevenir source de leçons pour mieux agir, non un prétexte pour commettre de nouveaux crimes.

Persuadé par-dessus tout, dans le sillage d’Alioune Diop, que l’homme de demain sera un homme moderne, un honnête homme debout face à tous les esclavages et à toutes les superstitions, ouvert à l’Autre et au monde, fier de ses racines sans y être empêtré, le Club Novation Franco-Africaine entend œuvrer pour qu’une nouvelle politique franco-africaine devienne réalité, dans la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité. Fidèle au souvenir de la sublime Nuit du 4 août 1789, qui surgit sous les cieux de France, mais s’adressait dans la joie à tous les hommes de l’univers.


Fait à Paris, Bordeaux et Düsseldorf,
octobre 2007 - février 2015


Zohra Benguerrah
Sophie de Clauzade
Mauricio Garay
Claude Garrier
Alexandre Gerbi
Hamid Gouraï
Soraya Karimi
Magloire Kede Onana
Samuel Mbajum
Simon Mougnol
Will Mael Nyamat
Charles Pépiot
Cédric Senjean
Hilaire Sikounmo
Raphaël Tribeca
Dominique Oriata Tron

Agnès Ullrich
René Zanni

Contact / Information : .cnfa1
@yahoo.fr

jeudi 29 mai 2014

Manifeste du Club Novation Franco-Africaine


.
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Manifeste
du
Club Novation Franco-Africaine


constellation d’individus et de facettes libres

Tristan Tzara



Intention générale


Le Club Novation Franco-Africaine est ouvert à toutes les femmes et à tous les hommes de bonne volonté qui souscrivent aux principes énoncés dans le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine.

Le Club Novation Franco-Africaine, en mettant en lumière l’histoire occultée franco-africaine, en dissipant les mensonges, veut mettre en place les conditions d’une nouvelle fraternité, afin qu’une politique franco-africaine novatrice devienne enfin possible.


Principes généraux


Depuis près de cinquante ans, l’histoire franco-africaine est lue à travers un prisme déformant.

L’histoire officielle, érigée en véritable « idéologie de la Ve République », affirme que la France fut contrainte, malgré elle, de se retirer d’Afrique, sous la pression des peuples et de leurs leaders avides d’indépendance.

Or nous voyons les choses de façon sensiblement différente.

* * *

Après la Seconde Guerre mondiale, la majorité des leaders d’Afrique subsaharienne ne réclamaient pas l’indépendance, mais l’égalité politique.

Par ce biais, Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Félix Houphouët-Boigny, Léon M’Ba et bien d’autres leaders politiques africains entendaient consolider l’ensemble franco-africain et la République française, « une et indivisible ».

Leur donner satisfaction aurait provoqué une métamorphose du peuple français. Le Parlement s’en serait trouvé fortement marqué, tout comme le gouvernement.

Une telle révolution aurait mis un terme au colonialisme. Car si les territoires ou les États africains et la France s’étaient unis dans un cadre strictement démocratique, le colonialisme aurait certainement été, de ce fait, aboli. Par le jeu de la démocratie, l’exploitation des peuples d’outre-mer n’aurait pu perdurer. Les dirigeants français – européens ou africains –, dorénavant suspendus à la sanction des urnes des citoyens d’Afrique autant qu’à celle des métropolitains, auraient été contraints de traiter l’ensemble du peuple français, y compris au sud de la Méditerranée, avec dignité. Il eût fallu en effet procéder à la redistribution équitable de l’impôt, sous la forme de tous les services publics qui contribuent au développement efficace d’une nation : école gratuite, sécurité sociale, infrastructures, etc.

Au tournant des années 1950, refusant de satisfaire la revendication d’égalité des populations et des hommes politiques africains, refusant, surtout, les conséquences impliquées par ce choix, la majorité de la classe politique métropolitaine, de droite comme de gauche, se résolut à procéder à la « décolonisation ». Selon un plan mûrement réfléchi, que le général de Gaulle se chargea d’exécuter.

C’est ainsi que la Métropole choisit de se séparer de ses anciennes colonies, en démembrant la « plus grande France », afin d’esquiver, selon les termes de l’époque, la « bougnoulisation » – comprendre le métissage de la nation et du peuple français, du Parlement et du gouvernement français. Mais aussi pour rendre possible la perpétuation du système colonialiste, que la démocratie dans la République eût interdit.

Ce choix, le général de Gaulle et ses alliés métropolitains de droite comme de gauche, encouragés voire appuyés par des puissances étrangères (notamment les États-Unis et l’Union Soviétique), l’imposèrent à des leaders politiques et des populations africaines souvent réticentes voire radicalement hostiles à l’indépendance. Car à l’époque, l’histoire avait tissé des liens profonds et intenses entre beaucoup d’Africains et la France, des bancs de l’école aux champs de bataille, comme l’a rappelé au grand public le film Indigènes de Rachid Bouchareb.


* * *

Ayant réussi à séparer la France et l’Afrique, connaissant la force des sentiments francophiles et républicains en terre africaine, les dirigeants métropolitains, de droite comme de gauche, durent prévenir tout risque de retour à une dangereuse revendication d’unité franco-africaine dans la République et la démocratie.

C’est dans ce but que fut mise en place une idéologie complexe qui refoula tout un pan de l’histoire et de la sensibilité franco-africaine.

En Afrique comme en France, quoique diversement, tout fut mis en œuvre pour que les peuples oublient leur histoire commune et leur fraternité par delà les races, les cultures et les religions.

Les belles signares, le roi Makoko, Pierre Savorgnan de Brazza et le grand Esprit Nkoué Mbali, Faidherbe et Schœlcher, Blaise Diagne, Robert Delavignette, Gaston Monnerville, Lamine Guèye, les tirailleurs sénégalais, mais aussi Toussaint Louverture et le général Dumas… Autant de noms qui disparurent des mémoires, ou furent désormais présentés de façon partielle et partiale, au service de l’idéologie de la séparation.


* * *

La vision tronquée de l’histoire qui prédomine encore aujourd’hui entrave gravement et pollue les relations franco-africaines. Rien de sain ne peut se construire sur un mensonge, sur des non-dits, sur des sensibilités et des identités refoulées. Les crises identitaires, plus généralement les crises de système en France sont le pendant des crises politiques et sociales qui déchirent l’Afrique depuis des décennies.

C’est avec à l’esprit l’idée que les différents peuples qui composent aujourd’hui l’Afrique francophone, la France métropolitaine et de les DOM TOM, furent un jour un seul grand peuple en voie de fusion – fusion balbutiante selon les uns, commencements exemplaires selon les autres – que le Club Novation Franco-Africaine entend rappeler aux jeunes générations, en Afrique et en France, ce monde fraternel renié.

* * *

Le Club Novation Franco-Africaine ne se bornera pas à mettre au jour les vestiges d’un monde abîmé.

Il entend aussi, fort des leçons du passé appréhendées avec un nouveau regard, trouver dans un rapprochement fraternel et constructif entre la France et l’Afrique les clefs pour le monde de demain. Ces retrouvailles sont plus que jamais d’actualité, comme l’a démontré la campagne présidentielle 2007 en France, comme le démontrent les préoccupations sécuritaires de nos autorités, comme le réclament beaucoup d’intellectuels africains. Comme de plus en plus d’hommes l’espèrent et le croient, en Afrique aussi bien qu’en France.

Car nos pays et le monde endurent un malaise, fruit des non-dits et des travestissements d’un système mondial trop sûr de lui et trop sûr de nos silences. Convaincu que l’esprit de la France « éternelle » est celui de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité entre tous les hommes, de la démocratie dans la République laïque et sociale, que le monde meurt d’obscurantisme et d’égoïsme de nos jours encore, le Club Novation Franco-Africaine espère contribuer, à travers cent bouches et mille cœurs, à faire renaître une grande idée de la France, qui est nécessairement, aussi, africaine ; et, corrélativement, une grande idée de l’Afrique, qui est, nécessairement, aussi, française. Pour construire la nouvelle Afrique et la nouvelle France.


Moyens d’action
Ancré dans le réel, le Club Novation Franco-Africaine se voue aussi à l’action.

Le Club Novation Franco-Africaine s’emploiera à favoriser l’émergence et la diffusion de tout ouvrage ou de tout document audiovisuel susceptible de mettre à nu ce que nous avons appelé l’idéologie de la Ve République, afin de restituer, en particulier aux jeunes générations, l’histoire commune dans sa complexité et sa fraternité trop oubliées.

Le Club Novation Franco-Africaine mettra tout en œuvre afin qu’à l’avenir, les axes historiographiques fondamentaux exposés dans le Manifeste du Club Novation Franco-Africaine soient, le plus rapidement possible, pris en compte dans l’élaboration des programmes scolaires.

Le Club Novation Franco-Africaine s’attèlera à la préparation d’un Symposium franco-africain qui, dès la première année, visera à définir un programme au service d’une vision vertueuse et stratégique des relations franco-africaines. Ce programme sera soumis aux instances dirigeantes des pays concernés.

Le Club Novation Franco-Africaine diffusera systématiquement les résultats de ses travaux en direction des médias et des associations.

Le Club Novation Franco-Africaine ira aussi, notamment, à la rencontre des femmes et des hommes politiques français et africains, de droite comme de gauche, pour les questionner sur ce pan historique et politique qu’il met au jour : l’histoire occultée de la décolonisation franco-africaine et ses inavouables non-dits. Afin de les interroger, à cette aune, sur les propositions qui sont les leurs aujourd’hui, en matière de réflexion et d’action franco ou euro-africaines.


Objectifs

Que l’Afrique et la France renouent l’une avec l’autre, dans un rapport de fraternité, c’est-à-dire d’estime réciproque et de respect de l’autre dans son originalité et ses spécificités, sans être aveugles à leur profonde et commune identité, forgée par l’histoire et enracinée dans l’humain.

Fort de cette conviction, loin des rancœurs mais sans amnésie, conscient que tout crime, tout crime raciste en particulier, nous renvoie avant tout à nos faiblesses d’homme, le passé doit redevenir source de leçons pour mieux agir, non un prétexte pour commettre de nouveaux crimes.

Persuadé par-dessus tout, dans le sillage d’Alioune Diop, que l’homme de demain sera un homme moderne, un honnête homme debout face à tous les esclavages et à toutes les superstitions, ouvert à l’Autre et au monde, fier de ses racines sans y être empêtré, le Club Novation Franco-Africaine entend œuvrer pour qu’une nouvelle politique franco-africaine devienne réalité, dans la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité. Fidèle au souvenir de la sublime Nuit du 4 août 1789, qui surgit sous les cieux de France, mais s’adressait dans la joie à tous les hommes de l’univers.


Fait à Paris, Bordeaux et Düsseldorf,
octobre 2007 - mai 2014


Zohra Benguerrah
Sophie de Clauzade
Mauricio Garay
Claude Garrier
Alexandre Gerbi
Hamid Gouraï
Soraya Karimi
Magloire Kede Onana
Samuel Mbajum
Simon Mougnol
Will Mael Nyamat
Charles Pépiot
Cédric Senjean
Hilaire Sikounmo
Raphaël Tribeca
Dominique Oriata Tron

Agnès Ullrich

Contact / Information : .cnfa1
@yahoo.fr

jeudi 7 février 2013

Appel à souscription Les combattants africains dit "Tirailleurs sénégalais" au secours de la France (1857-1945) de Samuel Mbajum



Appel à souscription


Les combattants africains

dits « Tirailleurs Sénégalais »

au secours de la France (1857-1945)

de Samuel Mbajum

Préface du Général Pierre LANG



Ce livre est un concentré de l’épopée héroïque des combattants africains qui mirent leurs forces et leur combativité au service de la France entre 1857 et 1945. Il est le résultat de plus de trois années de recherches en France, aux Archives nationales, au Service Historique de la Défense à Vincennes, à la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC) de Nanterre, et auprès de nombreuses municipalités. La consultation de nombreux ouvrages et documents spécialisés a permis de compléter ces sources. Certains éminents spécialistes qui ont lu le manuscrit estiment qu’il aurait pu faire l’objet d’une thèse. Ce livre présente l’essentiel de l’aide cruciale que ces combattants ont apporté à la France pour façonner son destin entre la dernière moitié du 19e siècle et la première moitié du 20e siècle, une histoire très largement méconnue par les Français, et même d’une grande partie des Africains. Cette épopée est émaillée de faits militaires dont certains sont entrés dans la légende. S’il y en a un qu’il faut retenir, même s’il n’est pas le plus important, c’est l’histoire de la création du poste militaire de N’Couna par Savorgnan de Brazza en 1881 : en défendant ce poste avec une téméraire détermination face aux convoitises de l’explorateur anglais Stanley, le Sergent « Tirailleur Sénégalais » Mamadou Lamine sauve cette localité qui, baptisée plus tard Brazzaville, deviendra, 59 ans plus tard, la « capitale de la France Libre » d’où le général de Gaulle lancera son opération de libération de la France.

Samuel Mbajum est né au Cameroun en 1946. Il est diplômé de l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) de l’université de Tunis. Il fait une incursion dans la diplomatie entre 1973 et 1984 (Conseiller de presse à l’ambassade du Cameroun à Paris). Vice-Secrétaire général de l’Union des Journalistes Africains (UJA) de 1985 à 1997, il participe, entre autres activités internationales, aux élections générales post-apartheid de 1994 en Afrique du Sud en qualité d’observateur des Nations Unies. 

Aujourd’hui journaliste free-lance, il s’est reconverti dans l’écriture, avec un intérêt particulier pour la période de la décolonisation, et comme sujet de prédilection l’histoire des combattants africains connus sous le nom générique de « Tirailleurs Sénégalais ».


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Bon de souscription à renvoyer avant le 31 juillet 2013

Je souhaite acquérir en prévente l’ouvrage : « Les combattants africains » avec une réduction de 20% au tarif préférentiel de 22,00 euros l’exemplaire (au lieu de 28,00 euros). J’adresse ma souscription pour …….. exemplaire(s) à 22,00 euros soit ……. X 22,00 euros = ……..euros Plus les frais de port (3 euros pour 1 exemplaire )   = ……..euros. Soit un total de ……. euros (Pour l’étranger nous consulter). Règlement par chèque à l’ordre de « Riveneuve Éditions » adressé à Riveneuve Editions, 75 rue de Gergovie 75014 Paris - riveneuveeditions@orange.fr - Tél. : 01 45 42 23 85
J’ai bien noté que je recevrai mon (mes) exemplaire(s) lors de la parution de l’ouvrage prévue en septembre 2013. Mon chèque ne sera débité que lors de l’envoi du livre. 

Nom ………………………………….………..       Prénom…………………………………………
Adresse ……………………………………………………………………………………………..…………
Code postal …………….. Ville ……………………………………………………     
Courriel …………………………………
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mercredi 19 septembre 2012

Communiqué du CNFA - Bilan de notre démarche auprès des candidats à l'élection présidentielle française




Communiqué 

du Club Novation Franco-Africaine


Sur les dix candidats en lice pour le premier tour de l'élection présidentielle, seul un candidat a répondu à la sollicitation du CNFA : Nicolas Dupont-Aignan.

Les neuf autres candidats n'ont même pas pris la peine de répondre, ne serait-ce que par un courrier (ou courriel) de refus, à la sollicitation du CNFA.

Ces candidats qui n'ont pas répondu ni réagi sont, par ordre alphabétique : Nathalie Arthaud, François Bayrou, Jacques Cheminade, François Hollande, Eva Joly, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Nicolas Sarkozy.

Le Club Novation Franco-Africaine ne s'étonne pas de pareils comportements, sous une Ve République qui, par nature, méprise la démocratie, le peuple, la République et ses valeurs, et bien entendu, fondamentalement, l'Afrique et la France.

Le Club Novation Franco-Africaine observe cette ironie qui veut que le seul candidat à avoir répondu à sa sollicitation est le candidat gaulliste : Nicolas Dupont-Aignan.

Le Club Novation Franco-Africaine souligne que cette entrevue avec le candidat Nicolas Dupont-Aignan a beaucoup dû à la personnalité de M. Henri Temple, avocat et professeur de droit à Montpellier, conseiller de Nicolas Dupont-Aignan, qui fut notre interlocuteur dans cette affaire.

L'entrevue avec M. Dupont-Aignan a été assez décevante, même s'il ne fallait sans doute pas s'attendre à grand-chose d'un candidat s'autoproclamant "gaulliste". Au mur de son bureau de son QG de campagne, dans le 7e arrondissement de Paris, une affiche faisant allusion au film "The Artist", de Michel Hazanavicius, annonçait d'ailleurs la couleur : à la place de Jean Dujardin, on pouvait y voir, par photomontage, Nicolas Dupont-Aignan avec pour titre "The Gaullist".

Reçus en même temps que des opposants congolais au régime de Denis Sassou-Nguesso, par le conseiller Afrique de M. Dupont-Aignan, M. Temple, les représentants du CNFA, Sophie de Clauzade et Alexandre Gerbi, ont finalement vu M. Dupont-Aignan pendant environ dix minutes. Comme Alexandre Gerbi exposait les revendications du CNFA concernant la nécessité d'un aggiornamento historique sur la prétendue décolonisation, M. Dupont-Aignan s'est énervé, déclarant qu'il en avait "marre de la repentance", allant jusqu'à dire qu'il n'en avait "rien à foutre de la décolonisation", tout cela appartenant, selon lui, au passé.

Comme Sophie de Clauzade essayait de réagir, M. Dupont-Aignan l'en a empêchée. Alexandre Gerbi n'a pas pu réagir non plus, puisque M. Dupont-Aignan est parti rapidement, sans laisser le temps aux représentants du CNFA de lui répondre...

Manifestement embarrassé, M. Temple a alors dit que M. Dupont-Aignan était fatigué par la campagne...

M. Temple, qui a reçu les représentants du CNFA au total pendant trois heures environ, s'est montré quant à lui à l'écoute. Il a avoué qu'il jetait un regard très amer sur les menées de Charles de Gaulle pendant la prétendue décolonisation, tant au sujet de l'Afrique subsaharienne que de l'Algérie. Plein de bonne volonté, il a proposé de se fendre d'un texte qui serait susceptible de satisfaire tout le monde, à savoir le CNFA et la délégation congolaise qui était reçue en même temps que nous.

A ce jour, cette annonce est restée sans suite.

 19 septembre 2012,
Le Club Novation Franco-Africaine